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06.07.2018

La blockchain monte à bord de la voiture connectée

Les industriels du secteur automobile s’intéressent de près à la blockchain. Les applications potentielles sont très diverses et dépassent le champ d’action des seuls constructeurs et équipementiers.

BMW, Bosch, Ford, General Motors, le groupe Renault, etc. :  ils étaient 36 partenaires à annoncer le 2 mai dernier la création du consortium MOBI, acronyme de Mobility Open Blockchain Initiative. Ce consortium regroupe essentiellement les constructeurs et leurs équipementiers ainsi que des experts de la blockchain. Objectif : réfléchir aux applications de cette technologie dans l'automobile. Dirigé par Chris Ballinger, ancien directeur des services mobiles du Toyota Research Institute, ce consortium va réfléchir aux blockchains de l'automobile sous plusieurs angles : « MOBI doit travailler sur des standards cross-industries pour l'automobile » explique Sébastien Henot, Manager of Business Innovation à la cellule innovation de Renault, dans la Silicon Valley. « Imaginons que, demain, un nouvel entrant veuille proposer un service distribué sur des blockchains. Au lieu de devoir contacter chaque constructeur il lui suffira de s'appuyer sur ces standards pour que son service fonctionnent sur tous les véhicules. » Outre ces standards techniques, les constructeurs se regroupent afin de partager les cas d’usage ainsi que les business models, car l’objectif est bien de créer des écosystèmes économiques. « Tout le monde a travaillé sur le passeport digital du véhicule. Mais d'autres constructeurs ont pu imaginer des cas d'usage intéressants. Alimenter le travail sur les standards demande aussi d'avoir une réflexion plus large sur les cas d'utilisations » ajoute le responsable.

La blockchain, un outil pour reprendre la main sur les GAFA

Alors que l'industrie automobile est généralement un secteur où chaque constructeur innove indépendamment de ses concurrents pour en tirer un avantage compétitif, sur la blockchain, le mot d'ordre est de se regrouper en consortium. Il s’agit notamment de contrer les GAFA. Sébastien Henot souligne : « MOBI se veut être un écosystème ouvert et fondamentalement décentralisé. C'est un moyen d'adresser cet écosystème de manière groupée. Traditionnellement, les OEM [NDLR : constructeurs automobiles] développent leurs solutions technologiques chacun de leur côté, or des IBM, Google ou Apple proposent des solutions technologiques transversales qui prennent le pas sur les constructeurs. » Certains vont plus loin et estiment que le caractère fondamentalement décentralisé des blockchains en fait l'alternative aux modèles qui ont émergé jusqu'ici sur Internet et qui évoluent systématiquement vers la création de monopoles mondiaux. « Si demain Google ou Apple veulent que les constructeurs utilisent leurs blockchains, ils s’arrangeront pour devenir propriétaires de l'autoroute dont ils nous feront payer le péage. C'est exactement ce qui se passe depuis des années sur l'infotainment où ce sont eux qui détiennent aujourd’hui la valeur » résume Sébastien Henot. Lorsque ses groupes de travail seront formés, MOBI va travailler à la mise en place de blockchains contrôlées par les constructeurs. En effet, si d'autres acteurs techniques comme IBM participent aux travaux du consortium, seuls les OEM auront un pouvoir décisionnaire.

« Si demain Google ou Apple veulent que les constructeurs utilisent leurs blockchains, ils s’arrangeront pour devenir propriétaires de l'autoroute dont ils nous feront payer le péage », Sébastien Henot.

Les premiers cas d'utilisationen cours de test

Si ces constructeurs, qui représentent 70% de la production automobile mondiale, s’intéressent aujourd’hui à la Blockchain et ont souhaité se regrouper dans MOBI, c’est que les premiers cas d'utilisation sont en train d'apparaître et qu'il est désormais temps de coordonner leurs efforts. Parmi les premières initiatives figurent celles du Toyota Research Institute qui présentait l'an dernier lors de la conférence Consensus 2017 ses premiers "proofs of concept". Des démonstrateurs développés avec Oaken Innovations, une start-up qui fait aujourd’hui partie des membres fondateurs de MOBI. Les partenaires ont créé un système d'ouverture du véhicule par application mobile sécurisée au moyen d’une blockchain Ethereum. Cette architecture a aussi été mise en œuvre afin que  le paiement des péages routiers puisse être effectué directement par le véhicule, sans recours à un opérateur de paiement.

Autre pionnier des applications blockchain dans le véhicule, Porsche qui, l'an dernier, a organisé un concours pour start-upsur ce thème. C'est l’équipe de la start-up XAIN qui s’est distinguée parmi la centaine de participants de cette compétition, et qui a pu expérimenter pendant 3 mois des applications blockchain auprès de l'industriel de Stuttgart. La start-up berlinoise a ainsi pu équiper une Porsche Panamera de sa technologie de mining et la mettre à profit dans divers cas d'usage. Ainsi, la blockchain a été utilisée pour stocker la position et les paramètres de fonctionnement de la voiture. Pour rehausser le niveau de protection du véhicule, la start-up a aussi créé une application de verrouillage/déverrouillage des portières reposant sur la blockchain. La technologie offline mise au point par la start-up a permis d’abaisser à 1,6 seconde le délai d’authentification préalable à l’ouverture du véhicule. Pour ce type d’application, une blockchain simplifie le partage de cette clé digitale entre les utilisateurs d’un service d'autopartage ou le site d’e-commerce qui voudrait effectuer des livraisons dans le coffre d’un véhicule.

Parmi les futures applications imaginées par Porsche, figure la recharge de ses futurs véhicules électriques via les « Smart Contracts », ces petites applications hébergées et exécutées dans la blockchain. Uwe Michael, Vice Président des systèmes électriques et électroniques de Porsche a ainsi déclaré : « Cette technologie moderne va faciliter notre offensive dans l'électromobilité, notamment grâce à une authentification à la fois plus rapide, simple et sûre aux bornes de recharge et du paiement. » Outre ces quelques projets rendus publics, de nombreuses autres applications sont à l'étude chez les constructeurs et leurs partenaires. Le communiqué de lancement de MOBI évoque ainsi 7 grands cas d'usage, parmi lesquels la supply chain pour le suivi des pièces de la voiture sur toute sa durée de vie, le paiement, le partage de véhicule, etc.

Un carnet d'entretien "blockchainisé" par l'IRT SystemX

A la base de toutes les applications futures, l'identité numérique du véhicule sera la clé. « Demain, chaque voiture aura son identité digitale sur la blockchain avec le numéro du constructeur, le type de véhicule, sa couleur, sa date de sortie d'usine, etc." explique Sébastien Henot. « Disposer de ces informations dans la blockchain permettra l'émergence d'un écosystème ouvert. Des acteurs tels que Speedy, Carrefour pourront proposer des services dans cette blockchain dès que leur clé aura été validée. S'il fait partie de cet écosystème, un nouvel acteur pourra lui-aussi ajouter des informations sur la réparation qui a été réalisée, par exemple. Ce type d’approche ne fonctionne que s'il y a un standard et que si ces acteurs tiers n'ont pas à utiliser un système pour Renault, un autre pour Peugeot, un troisième pour Audi, etc. »

« Demain, chaque voiture aura son identité digitale sur la blockchain avec le numéro du constructeur, le type de véhicule, sa couleur, sa date de sortie d'usine, etc », Sébastien Henot.

Cette notion de carnet d'entretien stocké dans la blockchain est l'un des projets sur lequel travaillent les ingénieurs/chercheurs de l'IRT SystemX. Ce projet fédère un large écosystème d'acteurs français puisqu'on y trouve un constructeur, le groupe PSA, les assureurs français via Covéa et plus récemment IMA, une société d'assistance routière. « Quand nous avons été sollicités par l’IRT SystemX il y a un peu plus de 2 ans pour travailler sur la blockchain, nous avions une certaine perplexité vis-à-vis de cette technologie. Nous nous sommes tournés vers notre DSI qui l’avait effectivement jugée intéressante » explique Aldric Loyer, responsable de l’équipe innovation en charge des infrastructures électroniques et du véhicule connecté du groupe PSA. Outre l'opportunité de travailler avec des chercheurs de pointe sur la blockchain et monter en compétence dans ce domaine porteur d'avenir pour l'industrie automobile, PSA y a vu le moyen de créer un consortium avant même que MOBI n'existe : « Quand on parle blockchain, on parle d’infrastructures distribuées dont le véritable intérêt est de mettre en place un consortium et d’adresser l’ensemble des partenaires d’un écosystème. Ce qui nous intéresse dans ce consortium avec l’IRT SystemX, c'est que s'il est plus modeste en termes de nombre de participants que MOBI, il est plus vaste en termes de secteurs puisqu’on y retrouve l’assurance, l’énergie, la logistique, ce qui va permettre de travailler sur des cas d’usage qui iront au-delà du seul périmètre automobile. » A la création du consortium, la digitalisation du carnet d’entretien est apparue comme le projet le plus pertinent, notamment afin de lever la méfiance de l’acheteur d’un véhicule d'occasion quant à l'état du véhicule. Infalsifiable, un carnet d'entretien hébergé dans une blockchain permet de faire toute la clarté sur l'entretien réel du véhicule, mais permet aussi de partager bien plus facilement l'information entre les acteurs du secteur.

C'est l'atout majeur qui a poussé Aldric Loyer à initier ce projet avec SystemX : « Nous avions déjà digitalisé le carnet d'entretien sur smartphone, mais celui-ci est spécifique à PSA et ne peut être mis à jour que lorsque le propriétaire du véhicule fait ses révisions dans le réseau PSA. Cette approche est trop limitée car le client veut disposer d’un choix plus large. La blockchain permet de mettre en place un système partagé entre partenaires, voire concurrents, qui peuvent avoir des intérêts divergents : c’est une promesse de transparence et de transversalité. »

Cette transversalité a intéressé Covéa (MAAF, MMA et GMF) notamment afin de traiter la problématique des véhicules accidentés déclarés en tant qu'épaves par les experts : " Parfois, des véhicules sont remis en circulation et entrainent des accidents mortels. Il est donc important de pouvoir tracer ces ’voitures épaves’ et s’assurer qu’elles ne reviennent pas sur le marché" explique Bruno Garçon, en charge du projet blockchain chez Covéa. "Avec une blockchain, nous pourrons certifier le rapport de l’expert,acter le transfert de propriété du véhicule à l’assureur et puis, certifier que l’épaviste a détruit le véhicule." Tout comme pour son partenaire PSA, Covéa souligne l'intérêt numéro 1 de la blockchain pour les acteurs du secteur automobile, qui rejoint cette notion d'écosystème : "Du point de vue de l’assureur, nous observons cette digitalisation du monde mais nous sommes dans un existant composé de silos où chacun garde ses données chez lui. Ce que nous souhaitons, c’est faciliter la vie du client, notamment au moment clé où celui-ci change de véhicule. Le changement de voiture et d’assureur est pour nous une opportunité de créer un écosystème de partenaires de natures différentes, au sein duquel nous pourrons disposer d’informations et proposer des services." Reste néanmoins à marier la transparence des transactions sur une blockchain et le besoin de confidentialité de certaines données ; aucun constructeur n'aimerait voir les données relatives aux pannes de ses véhicules accessibles à tous dans une blockchain publique ou même une blockchain de consortium accessible aux concurrents...

La voiture autonome va faire exploser le nombre d'applications blockchain embarquées

Pour l'heure, les premières applications blockchain pour l'automobile n'ont rien de très impressionnant ; Il s'agit essentiellement d'ajouter une couche blockchain pour sécuriser des applications existantes ou bien dématérialiser des documents existants. Néanmoins, les laboratoires d'innovation des constructeurs automobiles étudient déjà des applications et des scénarios d'usage bien plus ambitieux, voire futuristes. Ainsi, ceux-ci imaginent que la voiture autonome de demain pourra non seulement rouler sans conducteur mais qu’elle pourra aussi régler seule son stationnement, ses recharges électriques. "Nous n'en sommes qu'à gratter la surface de ce qui sera possible de faire à l'avenir, tant en termes d'expérience client, que de nouveaux business models" estime Sébastien Henot. "Si demain les véhicules sont autonomes à la conduite, ne devront-ils pas être aussi économiquement autonomes ? Un véhicule pourra gagner de l'argent en effectuant des courses dans la journée, qu’il pourra dépenser de manière autonome en réglant les péages, ses places de parking, ses recharges, ou même en négociant avec d'autres voitures une course à effectuer dans un quartier plus proche de l’une d’entre elles, voire en achetant à un autre véhicule le droit de le doubler !"

« Avec une blockchain ouverte, les tokens sont sur la blockchain et sont publics si bien que n'importe quel nouvel entrant pourra les accepter. Ce, sans nécessairement disposer de l'autorisation du constructeur, si tel est le choix de départ. » Sébastien Henot.

A plus brève échéance, Sébastien Henot imagine la mise en place de systèmes comparables aux "Miles" des compagnies aériennes mais portés par des blockchains. L'idée du responsable de Renault est bien de récompenser le conducteur d'un véhicule, mais selon lui, il faut aller plus loin que Daimler qui a présenté, lors du Mobile World Congres 2018, le MobiCoin, une cryptomonnaie qui vient gratifier l’automobiliste pour son éco-conduite. Les Miles tels que les imagine Sébastien Henot auront une portée plus large : "A la différence des Miles des compagnies aériennes, la blockchain est un écosystème ouvert. Dans un système fermé, la compagnie aérienne doit négocier avec l'ensemble de ses partenaires pour l'utilisation des Miles. Il faut dépenser des ressources pour intégrer les systèmes informatiques entre eux. Avec une blockchain ouverte, les tokens sont sur la blockchain et sont publics si bien que n'importe quel nouvel entrant pourra les accepter, et ce, sans nécessairement disposer de l'autorisation du constructeur, si tel est le choix de départ." Les nouveaux entrants pourront se greffer à cet écosystème à très faible coût. Des exploitants de parkings publics ou de bornes de recharge, ou même des enseignes de la grande distribution, pourront accepter les tokens d'un constructeur automobile pour accorder des discounts ou des services à leurs clients.

Certains imaginent le véhicule électrique de demain totalement intégré à l'infrastructure SmartGrid électrique, stockant l'énergie produite dans la journée, alors que les panneaux solaires produisent le plus, puis restituant l'énergie le matin ou le soir, lorsque la demande est forte, le tout géré par une blockchain. D'autres imaginent les voitures comme des relais mobiles pour la 5G qui pourront se rémunérer sur les accès télécom, etc. L'imagination est au pouvoir mais la technique n'est pas encore au rendez-vous.

Technologie et business model doivent encore mûrir

« L’adoption de la blockchain semble inexorable et on va stocker des données pendant des dizaines d'années. Il y aura un coût associé à la tenue opérationnelle de ces blockchains. Qui va payer ? »
 Aldric Loyer.

Officiellement créée en 2008 par le mystérieux Satoshi Nakamoto, la technologie blockchain est encore jeune et les Smart Contracts n'ont ajouté la dimension programmatique qu'en 2014. La technologie a montré sa résilience face aux cyberattaques mais n'est pas encore capable de répondre aux exigences techniques très élevées du monde automobile. Ainsi, Aldric Loyer explique : "La maturité technique de la blockchain n’est pas encore totalement acquise. Nous avions pensé à la blockchain dans les futures voitures autonomes pour certifier à quel moment le véhicule est sous la responsabilité du constructeur et à quel moment il passe sous celle du conducteur. Cette application est contrainte par des problèmes de temps réel fort. Or, les délais induits par la blockchain ne permettent pas d'y faire face."

Les performances actuelles des blockchains posent clairement problème aux industriels. Sébastien Henot pointe certaines des limites des blockchains actuelles : "Nous sommes actuellement limités par le volume de transactions par seconde : sur le bitcoin, un bloc de transactions n'est validé que toutes les 12 minutes, sur Ethereum, c'est un bloc toutes les 30 secondes. Des acteurs promettent d'atteindre les 10 000 transactions par seconde mais c'est encore dans leur roadmap et aujourd'hui ils sont plutôt à 50 transactions/seconde." Des chiffres notoirement insuffisants si on veut mettre en place une supply chain complète sur une blockchain ou embarquer des applications blockchain dans des millions de véhicules.

Autre écueil à résoudre, celui de l'élaboration de business models qui assureront la pérennité de ces blockchains. "L’adoption de la blockchain semble inexorable et on va stocker des données pendant des dizaines d'années. Il y aura un coût associé à la tenue opérationnelle de ces blockchains" explique Aldric Loyer. "Qui va payer ? Quel sera leur business model ?" Les acheteurs de véhicules paieront-ils ces blockchains ou les constructeurs lanceront-ils des ICO (Initial Coin Offering) pour lever les fonds nécessaires à ces investissements ? Tout est à inventer et beaucoup reste encore à faire avant que la voiture connectée et plus encore la voiture autonome ne puissent se passer de la blockchain. Tous les constructeurs automobiles l'ont bien compris et travaillent maintenant sur la technologie.

Source : L’Atelier

A subscription to build customer loyalty, reinvent yourself in times of crisis and buy better: Emna Everard saw that as exactly the right way to launch and maintain her Brussels-based start-up.

Born into a family of dietitians, Emna Everard knows what it means to eat healthily. "At the age of 12, I was already deciphering packaging labels. My dream was to open a supermarket one day where you could shop with your eyes closed", she recalls.

And because Everard has entrepreneurship in her bones, that’s exactly what she did. In 2016, just before the end of her university studies, she launched the “healthiest online supermarket on the market”: Kazidomi. Her standards are high, both in terms of composition and taste. Kazidomi selects products carefully, enabling its customers to buy healthy, mainly organic, plant-based products with complete confidence.

The loyalty programme

Six months after its launch, Kazidomi’s growth is accelerating thanks to the launch of its loyalty programme. A 59 euro subscription offering 20–50% discounts on all food, cosmetics or care products available online. Profitability and savings guaranteed.

This was followed by a first fundraising of €50,000 in 2017. Kazidomi is growing, expanding the size of its stock and developing its marketing. Everard hired her first two employees. Sales grew rapidly and literally exploded during the COVID-19 pandemic. "Consumers suddenly had time to think about their health and well-being and were doing most of their shopping online," she adds.

How did you reinvent yourself?

The post-crisis period was a turning point. "Kazidomi had to reinvent itself. We wanted to have financial stability and avoid any dependence on external resources," continues Everard. Together with her teams, she looked at their cost structure, operational efficiency and marketing. After these reflections, the aim was no longer growth at any price, but the company's long-term viability and financial health, thanks to an intelligent reorganisation.

Two acquisitions would subsequently enable Kazidomi to boost its growth, creating significant synergies: "Smart Fooding" in August 2022 and "Bébé au Naturel" a few months later, a business specialising in healthy products for babies and their parents. "With Bébé au Naturel, we doubled the volume of orders sent out," adds Everard. "This has allowed us to get a better rate from our carriers and reduce costs."

A responsive and attentive bank

As the Brussels start-up’s bank, BNP Paribas Fortis granted it three loans for its launch, between 2016 and 2019. This support came naturally, with Kazidomi’s commitments in terms of Environmental, Social and Governance (ESG) objectives perfectly aligned with the bank’s strategy. "We joined the BNP Paribas Fortis Innovation Hub programme and our relationship manager – who knew the start-up environment extremely well – was immediately enthusiastic and very attentive. He believed in our project, followed it closely, advised us to participate in a series of events to meet other players whose background and profile would be of interest for us," explains the Entrepreneur of the Year 2019.

But the support didn't stop there. "In December 2022, it was thanks to BNP Paribas Fortis, among other things, that we were able to acquire “Bébé au Naturel”. Start-ups like Kazidomi need a high level of responsiveness from their bank. When there is a company to buy, or another opportunity, things have to move fast. Analysis of the file, provision of funds: BNP Paribas Fortis has always been responsive and enthusiastic and has supported us in 99% of our requests," says the CEO enthusiastically.

Eight years since launching, Kazidomi today has 4,000 products that it delivers across Europe. The Belgian start-up makes 90% of its sales on its website and 10% via external resellers, such as Delhaize.

Kazidomi has also launched its own brand “Kazidomi”, which has 200 products on offer. By working directly with producers, we can offer the best possible quality products at the best price.

https://www.kazidomi.com/en

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Cosucra is investing in the decarbonisation of its production processes. Their focus is on using fibre and plant-based protein from chicory and peas for a healthy and less polluting diet.

Belgium’s Hainaut-based Cosucra has been operating since 1852. The company is quite small with 365 employees, but its activities have evolved over time. From the 1980s onwards, sugar beet processing gave way to chicory and yellow peas. Also, sugar was replaced by inulin and pea protein.

"Many families lack the time to put a fresh meal on the table every day. With our products, the industry can offer them easy, quick and nutritious meals," says Eric Bosly, CEO of Cosucra. "Nutritionists stress the importance of fibre and plant proteins for health, and such a diet has a positive impact on our carbon footprint."

New investors

To take their decarbonisation a step further, in 2023, the company launched a seven-year investment plan worth EUR 150 million. “We are keenly aware of the climate crisis, so we wanted to make this transition fast,” says Bosly. “That's why we brought three investors on board who share our values and are willing to commit in the longer term.”

Long-term relationship

Cosucra and BNP Paribas Fortis have a long-standing partnership. "The bank has supported us in expanding to Denmark and the United States. It's of great value to have the same contact person for setting up the financial structure of subsidiaries, opening accounts abroad, etc. We also meet regularly, which means we can count on the expertise of teams specialised in the food industry. Their macro vision complements that of our local account managers who know our business well."

Same market conditions

Cosucra’s efforts will result in a 55% reduction in CO2 emissions within three years. Yet, decarbonisation is just one of Bosly’s bold ambitions. "We are pushing for the same market conditions as animal proteins. Why, for example, is 20 per cent VAT levied on pea-based milk while for cow’s milk, this figure is under 6 per cent? Plant-based products are also more expensive because you can't achieve economies of scale due to the lower quantities required. If you consider all the “negative external effects” of animal products on human health and the environment, our sector deserves support until we reach a certain scale."

Change of mindset

The entrepreneur also laments how the retail sector uses meat as a decoy product, lowering its margins to offer consumers an attractive price. "In times of inflation, that price difference is all the more detrimental to us. This is why a change of mindset is essential. Nutritionists say that a weekly serving of just 200 to 250 grammes of meat is enough to get the nutritional benefits with no negative impact. But at the moment, most Belgians consume 200 grammes of meat per day."

Bosly also cites competition from imported agricultural products as an obstacle.

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"The European Green Deal aims to reduce inputs by half, leading to the ban of many herbicides, among other things. Farmers should be supported in this transition. And a company like Cosucra, which buys chicory and peas within a 200-kilometre radius, is not on an equal footing with strong Chinese competition."

Since 1796, Brepols has been producing diaries that allow you to better plan your time. The team is fully committed to people, the planet and prosperity.

"From Turnhout to a branch in Paris, our 110 employees create tools that help our customers manage their time better. And that benefits their work-life balance," says Finance Director Philippe Pissens. "Quality, craftsmanship and creativity are at the heart of our products. Brepols’ diaries, calendars and notebooks are not disposable products - they easily last a year. We also make business leather goods under the Maverick brand and and we have launched a brand-new collection of high-quality notebooks under the brand name "de KEMPEN". In addition, we distribute the famous Moleskine notebooks. Finally, there are our bookbinding activities," he says. Brepols’ main markets are the Benelux and France.

Financially on track

Since starting out in 1796, Brepols has seen many trends and developments come and go. The last few years have been marked by growth. This is thanks to the Financial Director, who came on board in 2000. With turnover of EUR 17.4 million in 2021, EUR 19.6 million in 2022 and EUR 20.8 million last year, the company is clearly on the right financial track. "These figures are not just a result of price increases. We are a strong company with a solvency of 70 per cent, which means that we only finance 30 per cent with external funds," he explains.

More than planting trees

"Since 2009, we have only used Forest Stewardship Council (FSC)-labelled paper. For every tree cut down, a new one replaces it. But there's always room for improvement. In 2022, we launched a project group comprising staff across the company. We call it P3, because we focus on people, the planet and prosperity."

The project group analysed the company’s strengths and weaknesses, with the employers’ organisation Voka acting as a sounding board. “We certainly didn't want to make the mistake of greenwashing,” says Pissens. Specifically, Brepols developed 18 action points, which means it already covers nine of the 17 Sustainable Development Goals. In addition to a charter, there is a code of conduct that suppliers must sign and respect. Other initiatives include focusing on local production, limiting residual waste, reducing energy consumption and developing a HR policy that takes diversity and inclusion into account. “The aim of this project group is to create internal and external support and communicate clearly with all our stakeholders.”

Fluid organisation

"Honesty and transparency towards our employees are top priority," Pissens continues. "We have intensive consultations with them, both formal and informal. We deliberately opt for a fluid organisational model, between the hierarchy and the self-managing teams, and there has been a high level of participation. This is crucial as a quarter of our employees will be retiring in the next three years. In this context, we also purchased cobots, which makes the work less physically demanding for our staff."

Clear communication

Pissens emphasises the importance of clear communication to all stakeholders, including its financial partners, such as BNP Paribas Fortis. "The bank has become key to our business operations. We provide our relationship manager with detailed figures and keep her up to date with our sustainable ambitions. Our contacts at BNP Paribas Fortis not only provide us with information about financial products; they also give us tips, such as measuring our energy consumption and the possibilities for subsidies to install solar panels, for example. We have an effective two-way communication. Our collaboration has grown into a real partnership. In our business, paying attention to Environmental, Social, Governance (ESG) aspects is the benchmark in every consultation," Pissens concludes.

Quote

"The bank has become a key figure in our business operations”
Philippe Pissens, Finance Director Brepols

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Triple Helix calls itself the world’s first vertically integrated processing company, offering the industry a completely reversed value chain. Starting with the chemical industry.

Triple Helix aims to create change in the traditional and capital-intensive chemical industry by investing in alternative commodities and recycling. "In a nutshell, we want to prevent products from being incinerated or landfilled at the end of their life by recovering the material streams and turning waste into new commodities," says CEO Steven Peleman. "And I really do mean any waste stream. Our first project is a factory to break down polyurethane foam and reuse it as a liquid raw material for industry."

Venture studio

Peleman and his three partners know the chemical industry inside out and are aware that it is very difficult to broker change. "Some of these plants have been around for decades. Simply saying that we intend to do things radically differently and disrupt the market? That is not how it works, which is why you need smaller companies that serve as a catalyst for change."

The core of Triple Helix is formed by an independent venture studio that sets up and develops circular projects, creating the right ecosystems around them. "We started with the industry we know best and are gradually expanding our business. We now have a dozen legal entities and are working on a new cluster, focusing on CO2 and sulphuric acid recovery."

Friends, family and fools

As a start-up, Triple Helix is still in the investment phase. “This is a huge challenge,” Peleman says. "These days, the only way to finance a venture like ours is to find investors who can afford to take risks, especially in an industry like ours, with expensive installations, test equipment and laboratories. But the profiles you need are also very expensive. Because you need the experience and knowledge. During the start-up phase, you basically have no choice but to rely on friends, family and other contacts. Our credibility is increasing in leaps and bounds, giving us more clout," says Peleman.

Scalable and cost-effective

The polyurethane recycling plant will be their first lighthouse project. "We want to show that our business model works and that it is scalable and profitable to get traditional equity players to invest."

They expect to finalise the financing in the first quarter, so they can start building the factory at the end of March. "We’re ready. The lab results are good. We have a commitment from market players to supply and purchase material. And we are in discussions with three countries to roll out the plant internationally."

Over the next two years, Peleman wants to make the infrastructure profitable and further expand the other ventures. "It’s not our intention to create one hundred companies. But we do want to set up a few that provide actual solutions to problems and then internationalise them. Between five and ten years, we want to be able to say that the entire set-up has been financed, is running smoothly, and delivering great results so that we can hand it down to the next generation."

Ready to push boundaries together

BNP Paribas Fortis has been following and advising Triple Helix for three years, from when they first presented the idea to the concrete development of the financing options. “We went through a learning process with the bank,” Peleman says. “You need to build a relationship and get to know each other, so both parties can assess the risk.”

Today, BNP Paribas Fortis is one of two banks in a consortium that will help finance a large part of the factory. "I see that the bank has the in-house knowledge to understand what we are doing. But understanding what we do is more important than knowledge. And that is something the bank definitely provides."

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"We went through a learning process with the bank. You need to build a relationship and get to know each other so both parties can assess the risk," says Steven Peleman, CEO of Triple Helix.

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